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Code de correction suggéré

Trucs pour le personnel enseignant

L’utilisation d’un code de correction relativement détaillé peut contribuer à l’amélioration de la maitrise de la langue des étudiantes et étudiants. Dans la foulée des travaux de Julie Roberge [1], et de ce que propose le CCDMD, le Dépanneur Linguistique suggère un code de correction de base.

Pour mieux l’utiliser, voici quelques conseils à l’usage des profs (ou de quiconque aura à l’utiliser) :

  • Un code de correction, pour être bien mémorisé, ne peut contenir trop de lettres ou de symboles, c’est pourquoi le Dépanneur linguistique en propose un qui tient en cinq catégories d’erreurs. Toutefois, moins le nombre de catégories est grand, plus nombreux sont les types d’erreurs qui peuvent s’y retrouver. Il peut donc être bien, dans certaines situations, de préciser des sous-catégories. Par exemple, on pourrait distinguer GN de GV (Grammaire - nom et Grammaire - verbe).
  • Ce code sert à indiquer le type d’erreur repéré. On peut le noter dans la marge (si on souhaite, par exemple, que l’élève repère son erreur) ou directement au-dessus de l’erreur. Dans tous les cas, il est important que tous et toutes connaissent la signification du code utilisé.
  • Ce code indique le type d’erreur repéré, mais il ne donne aucun indice quant au nombre de points perdus. Cette question devra plutôt être discutée en département. Il est tout de même souhaitable que les erreurs ne soient pas toutes pénalisées de la même façon. Une faute d’orthographe d’usage ne devrait être pénalisée qu’une seule fois (même si elle se répète) puisqu’elle ne repose pas sur le raisonnement. (Par exemple, pour quelqu’un qui aurait écrit « activitée » cinq fois dans un texte, on ne compterait qu’une erreur). En revanche, un homophone utilisé de façon fautive à plusieurs reprises pourrait être pénalisé plus d’une fois puisque chaque utilisation repose sur un nouveau raisonnement. (Par exemple, dans « Se garçon ne ce souvient plus ce que son père lui a demandé », on compterait deux erreurs.)
  • Une virgule manquante devrait-elle être pénalisée autant qu’un verbe mal accordé? C’est une vaste question… Pour les enseignantes et enseignants qui sont rattachés à un département ou à une institution, il est important, par souci d’équité, que ces décisions soient communes à tous et à toutes. Le Dépanneur linguistique suggère tout de même que les erreurs de ponctuation comptent pour la moitié d’une erreur, et que la logique du nombre d’erreurs comptées soit la même que pour les autres types d’erreurs. De cette façon, on ne compterait qu’une demi-erreur dans une copie dans laquelle les guillemets anglais sont utilisés chaque fois, mais trois demi-erreurs pour trois virgules manquantes dans des phrases différentes.

Théorie

[1] ROBERGE, Julie. « L’utilisation d’un code de correction pour identifier les erreurs de langue : lequel choisir? », Correspondance, volume 11, numéro 4, 2006.