Concordance des temps
On l’a déjà entendu, les « Si » mangent les « rait » (ou « Les poissons-scies n’aiment pas les raies »?), mais pourquoi? Pourquoi ne pouvons-nous pas dire « si j’aurais su, je ne serais pas venu »? C’est une question de concordance des temps!
Le système verbal français, avec ses modes et ses temps, est plutôt complexe. Quand il faut unir entre elles des phrases syntaxiques, il est important de le faire avec cohérence si on souhaite bien exprimer les liens temporels entre la phrase enchâssante (principale) et la phrase enchâssée (subordonnée).
Deux éléments sont à prendre en compte :
- Quel est le temps de la phrase principale ou enchâssante?
- Quel rapport temporel (antériorité, simultanéité, postériorité) la phrase enchâssée entretient-elle avec la première?
Dans les tableaux suivants, vous trouverez, pour les phrases enchâssantes au présent, au passé, au futur et au conditionnel, quels autres modes et temps verbaux peuvent être utilisés pour exprimer l’antériorité, la simultanéité ou la postériorité.
NOTE POUR LES FORMATEURS ET FORMATRICES : Lorsqu’on tente d’expliquer la concordance des temps dans un texte, il est préférable de ne pas se référer au temps réel (par exemple, le présent ou le passé de l’auteur), car cela entraine rapidement de la confusion. Quel est alors le présent? Celui de l’action de la phrase principale? Celui de l’action d’écriture posée par l’auteur?... Ouf. Il est plus simple de demeurer au strict plan grammatical : à quel temps doit-on conjuguer les verbes des subordonnées?
Théorie
Quel temps employer pour exprimer un événement passé mais toujours en cours? Que choisir pour témoigner d’un futur hypothétique? Le tableau suivant présente les principaux temps verbaux et les rapports temporels qu’ils expriment.
Théorie